jeudi 28 mars 2013

Artisanat du Maroc


L'Artisanat du Maroc est l'héritier d’une longue histoire, gardien d’une tradition et d’une culture, l ’artisanat marocain est un art à vocation le plus souvent utilitaire, l'artisanat du maroc est un art modeste, c'est-à-dire une production manuelle ou de petite envergure. L'Artisanat du Maroc inclut les personnes qui produisent selon ces critères.

Aujourd'hui les artisans sont en voie de disparition et tendent à être remplacés par des entreprises artisanales industrielles très poluantes et dont la production est souvent de qualité inférieure à celle des artisans.

L'artisan est en général une personne qui pratique l'artisanat, c'est-à-dire un travail manuel sans aide automatisée. Il exerce une technique traditionnelle à son propre compte aidée souvent de sa famille et d'apprentis qu'il forme.
est un art manuel et un art où le matériau et l'outil artisanat possèdent une place primordiale. C’est une technique de production artisanale au 
Histoire de l'artisanat au Maroc
Les premiers habitants connu du 
Maroc, les Berbères ont été les précurseurs dans le domaine de l'artisanat surtout dans le travail de la laine (tapis), le fer et l'argent (bijoux), ustensiles divers et l'argile (poterie). Après l'Islamisation et la venue des Arabes, d'autres formes d'artisanat se sont développées : travail du cuivre (ustensiles divers, tables), du bois, de l'oseille, de l'alfa et de l'argile (poterie).
Cet artisanat couvre pratiquement tout le Maroc et chaque région possède ses propres spécialités, tirées des matières premières qui s'y trouvent en abondance. Mais les villes les plus connues pour leur artisanat sont Fès (cuir, cuivre, argent, or, tissus), Marrakech (cuir, cuivre, tapis), Essaouira (bois, tapis, argent) et Rabat-Salé (poterie). Les régions d'Agadir et du Tafilalet possèdent aussi un artisanat de valeur.

Artisanat du Maroc
Quelques chiffres, les difficultés, les défis à relever. L'artisanat Marocain est très diversifié, il fait appel à plusieurs matières premières tel la laine, le cuir, le bois, l'oseille, l'alfa, le doum, l'argile, la pierre, le marbre, le cuivre, le fer, l'argent, l'or etc.(1)

Les tapis


Faits de laine, essentiellement à points noués, ils sont un élément essentiel de l'ameublement de la maison marocaine. Les tapis les plus traditionnels, un peu rustiques, sont les tapis ruraux ou berbères aux tons peu nombreux et juxtaposés et aux motifs décoratifs géométriques disposés en bandes. On distingue des variétés régionales, désignées par le nom de la tribu qui les exécute. Dans le Moyen-Atlas, la tradition du tissage se perpétue à Azrou, les tapis sont épais au fond généralement d'une couleur naturelle blanche, noire ou brune portant des motifs simples de couleur contrastée. Dans le Haut-Atlas et la région de Ouarzazate les tapis sont plus petits, d'un tissage plus fin et de couleurs chaudes alliant le rouge le jaune et l'orangé. A l'est de Marrakech les tapis Chichaoua sont célèbres pour leur couleur rouge variant du rose foncé au carmin, ils peuvent être unis ou ornés de dessins géométriques, les plus anciens portent des personnages ou animaux stylisés. Le seul tapis citadin, d'inspiration orientale, introduit au XVIIIe siècle, est le tapis de Rabat. Son décor floral très riche associe différentes harmonies de couleurs avec un motif central et une frise en bordure. 
Les tapis citadins
L'origine de leur fabrication remonte au XVIIIe siècle, quand les sultans du 
Maroc, amateurs de tapis persans et turcs, devenus trop onéreux, demandèrent à leurs artisans de les réaliser. Des ateliers de fabrication se mirent en place à Rabat où l'on réalise toujours des modèles, dans la grande tradition des tapis d'Orient. Le velours en est très fin, ras et serré et les tons multiples. Le décor évoque un jardin aux motifs floraux raffinés. Le sujet central, de forme hexagonale rappelle le bassin qui se trouve au centre du jardin, chaque bordure qui l'entoure dessine un thème floral différent, ou par des formes géométriques renvoie au cadre des zelliges. Parfois, aux deux extrémités du champ central, un motif rappelle le mirhab figurant sur les tapis de prière. Le tapis de Rabat d'inspiration islamique et orientale trouve son équivalent en Afrique du nord dans le tapis de Kairouan. Sa finesse d'exécution et son prix dépendent du nombre de n'uds au m² : 72 900 pour une qualité moyenne, 90 000 pour une qualité supérieure et 160 000 pour une qualité remarquable. 
Les tapis ruraux
D'une très grande variété, ce sont les authentiques tapis marocains. Exécutés souvent par les femmes, ils sont exclusivement à usage domestique. Leur origine est plutôt berbère mais ils ont été adoptés par les Arabes. Ils s'ornent généralement de motifs sobres et sont peu colorés. Chaque région ou chaque tribu réalise un modèle de tapis avec ses motifs et ses couleurs propres. Les plus anciens et les plus beaux sont présentés dans les différents musées des arts et traditions populaires des grandes villes.

Les céramiques

Les poteries marquent aussi la différence entre villes et campagne. La poterie d'origine rurale est sobre, une terre cuite parfois vernissée monochrome en jaune ou en vert avec un motif peint d'un brun plus foncé. Dans les villes, elle est polychrome et émaillée. Si on trouve des poteries dans tous les souks du pays les deux grands sites de production sont Fès et Safi. Fès est la capitale de la faïence bleue sur fond blanc aux motifs d'entrelacs. A Safi, les céramiques sont polychromes alliant bleu, vert, rouge, jaune dans des motifs d'une infinie variété, comparables aux décors intérieurs.



La dinanderie

Le grand centre en est Marrakech où les artisans conçoivent plateaux, lustres, lanternes, théières, brûle-parfums, boîtes, cadres de miroirs, ferrures, grilles... Ils maîtrisent toutes les techniques du métal repoussé, ciselé, martelé, incrusté. Leur métal de prédilection reste le cuivre qui vient revêtir les portes extérieures de larges plaques ciselées comme on peut les voir sur les portes du palais royal de Fès.


Le cuir


Le mot « maroquin » désignait au XVe siècle le cuir provenant du Maroc, la maroquinerie désigne aujourd'hui le travail et le commerce du cuir. C'est dire si cette tradition est ancienne surtout à Fès où l'on peut encore voir le quartier des tanneurs avec leurs cuves colorées et nauséabondes. A partir des peaux de chèvres tannées, les artisans fabriquent des babouches rondes ou pointues, brodées pour les femmes ; des selles de cheval ou de chameau dans les régions sahariennes ; des sacs en cuir et des étuis pour les poignards souvent brodés de fils de couleur. Plus touristiques sont les poufs, les portefeuilles, les chapeaux.

Costumes, parures et bijoux des femmes berbères

S'il est aujourd'hui plus rare de rencontrer au quotidien des femmes berbères vêtues de leur costume traditionnel, elles ne manquent pas de le porter à l'occasion des fêtes ou moussems qui sont la grande affaire des villages de l'Atlas. Par dessus un pantalon bouffant et une chemise, elles enfilent une tunique longue maintenue par des fibules ou des épingles et serrée à la taille par une ceinture aux couleurs de la tribu. Leurs cheveux enduits au henné, tressés et savamment arrangés sont dissimulés sous un foulard de couleurs vives, rehaussé de chaînettes, de fils de laine ou de breloques en argent. Les bijoux sont un élément indispensable de la tenue d'apparat. En argent massif, ils doivent être lourds, volumineux et ostentatoires. Ils sont portés en imposants colliers de boules d'ambre brun ou miel alternant avec des perles d'argent ou de corail, en boucles d'oreilles à pendentifs, en bracelets tintinnabulants. La fibule peut être un simple anneau avec son épingle ou assortie de plaques aux formes multiples. Tout cet ensemble chatoyant et scintillant est encore mis en valeur par le maquillage. Aux pieds et aux mains, les femmes se font faire des tatouages sophistiqués au henné. Elles soulignent leurs yeux de khôl et rougissent leurs lèvres avec du carmin, certaines arborent aussi des tatouages sur le menton ou le front. Ainsi parées, les belles de l'Atlas vont faire chavirer les c'urs

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